Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Publié le par Machu y Picchu

Entre Bariloche et Esquel, il n’y a que quatre petites heures de bus. Normalement. Si ton bus ne pète pas « une bouteille d’eau » (?) au milieu de nulle part, à l’orée d’une zone « libre de fièvre aphteuse ». La tentative de révolution à bord du bus accouchera d’une souris et nous serons transférés comme des veaux dans un autre véhicule déglingué (y a pas à douter, on a pénétré la Patagonie). Nous faisons une nouvelle fois l’épreuve de l’amabilité et du sens du partage argentins. Un couple de grands-parents nous offre le maté en nous expliquant qu’ils arrivent au bout d’un voyage de 24h pour être auprès de leurs petits enfants à Noël.

Le stress, c’est qu’on n’a pas encore de logement à Esquel et qu’au lieu d’arriver à 19h, ce qui nous laissait un peu de temps pour chercher, on va se retrouver en ville à des 23h. On commence à avoir franchement faim et l’idée qu’il faudra faire le tour de la ville au milieu de la nuit à la recherche d’un endroit où dormir ne nous enchante pas… Ingeburg est notre seule chance, mais recevra-t-elle notre message envoyé sur le fil, juste avant que la batterie du GSM ne meure ?

Quand on descend enfin du bus, on parvient à rallumer le GSM deux secondes : Ingeburg avait bien reçu notre message et nous avait envoyé le nom et l’adresse d’une auberge : La Casa del pueblo, 661 calle San Martin…

Une auberge n’est pas seulement un toit pour passer la nuit, c’est un lieu de rencontre, une porte d’entrée dans une nouvelle ville, un nouveau village, un point de départ vers de nouvelles régions. Parmi toutes les auberges qui nous ont accueillis, la Casa del Pueblo occupe une place à part. Dès que nous avons franchi la porte basse en bois, nous avons ressenti la chaleur particulière de ce lieu. Nous avons oublié le pénible trajet de bus, la faim, la fatigue. Nous savions que nous avions trouvé un foyer où passer Noël. Ingeburg nous attendait avec son sourire indéfectible. Elle avait réservé deux lits pour nous dans un grand dortoir de six personnes, qui restera vide tout le temps de notre séjour ! Pour une raison obscure, tous les nouveaux arrivants en ce début de haute saison seront distribués entre les autres chambres.

Le soir de notre arrivée, sur les genoux, on avait tout de suite trouvé réconfort dans un bar du quartier qui ne désemplit pas El Bodegón. Esquel n’est pas une grande ville, et pourtant un journal cloué sur un mur titrait : « Esquel, la ville incontournable du blues en Argentine ». Tous les murs sont remplis d’affiches de concerts que des bluesmen réputés dans la région ont donnés dans ce bar bondé. Le groupe qui se produisait ce soir-là, une guitare au son bien gras et un harmonica très habile, ne manquait pas de talent.

En se promenant dans la ville, Machu tombe sur un groupe de rock en train de répéter à l’heure de la sieste chez un coiffeur (un cousin de JP ?). En passant devant le salon de coiffure, Machu ne peut s’empêcher de rentrer pour faire connaissance avec les musiciens. Trois minutes plus tard, il ressort avec le sourire : le groupe l’invite à la prochaine répèt’. Plus tard, le père de Rodrigo – l’un des réceptionnistes –, un homme trapu au visage gravelé, boursoufflé, et un peu triste, demande à Machu si son fils pourrait l’accompagner le lendemain à la répet. En effet, Rodrigo a quitté son groupe de rock en même temps que la capitale il y a un an, et depuis il n’a plus eu l’occasion de jouer. C’est ainsi que Machu et Rodrigo passent l’après-midi chez le coiffeur à reprendre des classiques du rock argentin, joliment interprétés par la jeune chanteuse du groupe. Le coiffeur, semblant tout droit sorti d’une pochette des Eagles, n’hésite pas à repousser l’heure d’ouverture du salon pour prolonger la répèt, si bien qu’après 17h, les premiers clients font office de public. On se quitte sur quelques accolades, et pour Rodrigo, c’est décidé : il intègrera le groupe, qui jouera au Bodegón samedi soir.

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Si Rodrigo trouva son groupe ce jour-là, c’est un peu aussi grâce à la bonne énergie qui règne au sein de l’hostel. La cuisine, en particulier, semble faite pour les rencontres. Autour de la grande table en bois, nous nous sommes liés d’amitié avec tous les hôtes et tous les voyageurs de la Casa del Pueblo. La veille de Noël, couverte d’un banquet royal, elle accueillait une vingtaine de convives qui semblaient se connaître depuis toujours. Les uns avaient enfourné la dinde, les autres s’affairaient au barbecue (un baril vissé sur une chaise d’école (très efficace !)), nous préparions, sous les instructions de notre chef-cuisto Ingeburg, le poulet au citron et gingembre dont elle le secret (qui n’est donc plus un secret), et tous ont partagé les mets, les desserts trop sucrés, le vin de Mendoza, le mousseux argentin, la bière de Patagonie, le Fernet-Coca (servi dans une vasque qui passe de main en main). En fin de soirée, on se raconte des blagues, parmi lesquelles un beau jeu de mot sur Jean-Claude Van Damme, le plus connu des Belges en Argentine (Porque Chuck Norris no puede entrar al puerto ? Porque ya anclo Van Damme).

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Nico, Rodrigo, Claude sont devenus plus des amis que des hôtes. Nous serions volontiers restés une vie dans cette ville paisible, à faire d’étonnantes rencontres.

Prenez cette grande famille argentine, dont le père, propriétaire agricole, nous apprend à servir correctement le maté : le soir de Noël, il raconte que sa grand-mère, née dans la province de San Juan, avait quitté le pays avec son père pour trouver du travail en Italie, jusqu’à ce que le régime de Mussolini les plonge dans la misère. Sa sœur était alors retournée en Argentine, mais elle avait voulu rester, fuyant les raids et les bombardements pendant la guerre : 57 ans après s’être séparées, elles s’étaient retrouvées dans leur maison natale, à San Juan, et ils les avait vu pleurer devant l’arbre qu’elles avaient planté et qui avait maintenant grandi. La vieille maison contenait toujours le coffre où elles rangeaient leurs vêtements, et il avait pris une photo de sa grand-mère assise dessus.

Prenez Nico de Singapour, incarnation de l’adage mens sana in corpore sano, qui ne peut refuser une partie de dames ou d’échecs, et son ami Marvin, de Shanghai, avec qui il parle anglais bien qu’ils semblent mieux maîtriser le mandarin – parce que l’anglais est la langue officielle de Shanghai. Pareil pour Charlie et sa femme, un couple de retraités. On les entend chanter en Chinois dans les couloirs ou dans la cuisine. On aime bien les observer, ils ont des visages qu’on n’a pas l’habitude de voir par ici, Charlie avec ses longs cheveux tirés en arrière et ses traits fins, sa femme et son large visage tout lisse. Elle passe sa soirée à contempler des illusions d’optiques (un cadeau d’une amie polonaise) en faisant « ooooh » et en riant. « Beautiful ! » Nico, Marvin, Charlie et sa femme nous invitent à déguster le Shanghai fried rice et autres réjouissances, sur fond de musique traditionnelle chinoise.

Il y a aussi Mélanie, cette jeune allemande, douce, discrète et tranquille, pleine de conversation. Le hasard voudra que, dès semaines plus tard, nous recroisions sa silhouette encapuchonnée, luttant contre le vent, sur la route des Torres del Paíne. Il y a aussi Mélanie, cette jeune allemande, douce, discrète et tranquille, pleine de conversation. Le hasard voudra que, dès semaines plus tard, nous recroisions sa silhouette encapuchonnée, luttant contre le vent, sur la route des Torres del Paíne ; passe aussi un groupe de motards flamands aux belles moustaches.

En somme, durant les cinq jours à Esquel, nous n’avons pratiquement rien fait, rien visité : toutes nos découvertes étaient humaines. Le premier matin, pourtant, notre grasse mat’ avait été compromise par une bonne idée d’Ingeburg, éternelle lève-tôt. Elle nous proposait de suivre Claude dans les monts environnants. Cette promenade fut aussi l’occasion de faire la connaissance d’Émilie et Ludovic, un couple de Strasbourgeois.

Claude commence par nous expliquer le fonctionnement du cadran solaire patagonien en forme de vigogne qui décore la place centrale d’Esquel. Sous cette latitude, le cadran, de forme ovale, indique toutes les heures quarante-cinq. Si tu veux connaître l’heure solaire, tu dois te placer sur un axe en fonction de la date et observer ton ombre, qui tombera sur une des heures indiquées.

Un peu plus loin, Claude nous décrit une particularité de l’architecture patagonienne : les larges fenêtres en demi-cercles et particulièrement basses laissent entrer le soleil en hiver et en protègent l’été.

On trouve le long des rues des aurocarias, ou pehuens, dans la langue des aborigènes pehuenches. Ce pin étonnant n’a pas d’épine, car il y a des millions d’années, il les a troquées pour des sortes d’écailles qui couvrent entièrement ses branches, disposées selon un motif qui rappelle les pommes de pin. Les espèces femelles ont un fruit à l’extrémité de chaque branche, qui contient des pignons très recherchés par les gourmets.

Contrairement à chez nous, à Esquel, le haut de la ville est le plus pauvre. Nous approchons des flancs de montagne et découvrons les quartiers des descendants de mapuches et tehuelches, massés dans les quartiers pauvres, au pied du cerro Nahuel Pan. Entre deux maisons faites de bric et de broc, un petit chemin presque invisible s’avance parmi les pierres et les fourrés de la steppe. Il s’agit d’un chemin centenaire qu’empruntaient autrefois les populations précolombiennes pour gravir la montagne sacrée. Ce genre de chemin n’est plus utilisé aujourd’hui que par les gauchos, qui savent les avantages de ces raccourcis difficiles à pratiquer. Claude, qui sait lire la terre, nous signale les traces fraiches d’un gaucho passé le matin même sur son cheval. La montée est raide mais le chemin est bon, bien que très étroit. Nous marquons un premier arrêt pour observer la forme quadrillée de la ville et goûter à une baie de calafate, sorte de myrtille à la peau dure.

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Claude nous explique que la steppe n’est pas aussi aride qu’il y parait. Au contraire, toute une vie grouille dans ces étendues aux apparences hostiles. À 800m d’altitude, après avoir traversé un paysage semi-désertique, on rencontre soudain une végétation typique des marais. Claude nous explique que nous trouvons au-dessus d’une petite nappe phréatique qui fait bien l’affaire des gauchos habitués à y passer la nuit. Ce sont les teuelche qui avaient découvert cet abri providentiel et avaient pris soin d’y faire passer leur chemin. Les roseaux sont des réservoirs d’eau potable, et les arbres fournissent de l’ombre. Là, au-dessus de la ville, au-dessus de la banlieue pauvre et de sa taule ondulée, on imagine le gaucho allongé dans la steppe, avec sa chemise blanche impeccable, son couteau bien rangé dans l’étui et sa ceinture de cuir tressé.

À partir d’ici, les pins se font nombreux ; ce ne sont pas des espaces natives, mais des pins de l’hémisphère nord amenés par les conquistadors et néfastes. Nous constatons qu’à leur pied, toute la végétation est morte. Claude en profite pour nous montrer l’action désastreuse de l’homme sur la nature : nous sommes dans une région idéale pour constater les effets du réchauffement climatique planétaire. Claude est bien au fait des changements climatiques en sa qualité de climatologue, en contact permanent avec un réseau international de spécialistes, glaciologues, climatologues, vulcanologues… Certaines zones alentour ont vu leur climat franchement modifié ces quatre dernières années. Ainsi par exemple, la fonte des neiges a connu une très grosse accélération. Les stations de ski de la cordillère ferment de plus en plus tôt et ouvrent de plus en plus tard. Claude nous explique qu’il ne s’agit absolument pas d’une circonstance ponctuelle, mais d’un changement. Nous franchissons le col, et nous payons une belle vue sur la steppe patagonique, qui s’étend des centaines de kilomètres devant nous. Quelques volcans complètent le paysage, dont une montagne au sommet couleur de safran, fruit d’une extraordinaire diversité géologique, du cuivre à l’or en passant par mille cristaux et minéraux. À cette hauteur, nous pouvons apercevoir un volcan chilien. L’Océan Pacifique n’est qu’à 60km, au-delà des Andes dont les sommets neigeux nous font face ; l’Océan Atlantique à 600km.

C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !
C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !
C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !
C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !

C'est depuis derrière l'une de ces montagnes, à Chaiten au Chili, que nous vous envoyons cet article !

Le soleil cogne, le vent souffle : il faut prendre certaines précautions. Nous nous trouvons sous un large trou dans la couche d’ozone et les doses d’UV sont classées « extrême », le douzième échelon sur une échelle qui en compte une quinzaine. Nous croisons régulièrement des plantes calcinées, autre signe du réchauffement climatique.

Dans un fourré, Claude cueille une fleur aux pétales blancs et les offre aux filles en expliquant que les femmes teuelche les laissent sécher dans leur poche pour se porter bonheur. Il assure avoir gardé celle qu’une teuelche lui a offerte il y a 14ans.

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

De retour à l’auberge, Claude nous fait une visite par satellite des glaciers patagoniques. Chaque fois, il nous montre le point où la langue de glace s’avançait lorsqu’il est arrivé ici, et nous voyons clairement le recul général. Ses paroles font écho à celles de l’écrivain chilien Luis Sepúlveda :

« Au cours des cinquante dernières années, la température de l’Antarctique, de la Terre de Feu et du sud de la Patagonie a augmenté de 2,5 degrés et cette augmentation est parfaitement visible sur tous les glaciers. C’est la fin des glaciers. […] Il ne s’agit plus seulement des effets indiscutables du changement climatique mais également de la réalisation de projets énergétiques peu soucieux de la protection de l’environnement.
Une entreprise espagnole envisage de construire des barrages en Patagonie, c’est-à-dire de dévier, de retenir et de modifier le cours des fleuves nés de la fonte de plus en plus importante des glaciers [en effet, partout en Patagonie, nous verrons le slogan « Sin Represas » (= « non aux barrages)]. Un tourisme peu soucieux de la fragilité de la région est également responsable de la dégradation de l’environnement, car multiplier par cent en moins de dix ans la navigation sur les eaux qui bordent le glacer San Rafael pour permettre à quelques nantis d’aller en Zodiac boire un whisky avec un morceau de glacier dans leur verre ne constitue pas une manière responsable de promouvoir les beautés de la région.
La Patagonie, la Terre de Feu, les confins du Bout du Monde sont en danger. Une vision irrationnelle du progrès et le développement intensif, auxquels s’ajoute un tourisme irrespectueux, font de ces territoires extrêmes des lieux condamnés. »

Luis Sepúlveda, Histoires d’ici et d’ailleurs, 2009, Maitailié, p.38-39

Nous en apprenons des tonnes sur ces bombes à retardement ; « bombe » est d’ailleurs le nom que les vulcanologues donnent aux gros blocs de pierre expulsés lors des éruptions. Le mont que nous venons de gravir en est truffé, et certains blocs atteignent plusieurs tonnes. En redescendant le mont, nous croisons quelques-unes de ces fameuses « bombes ». Elles sont énormes. Par endroit, les scientifiques les ont enlevées pour les étudier en laboratoire. On trouve à leur place un cratère d’un mètre de diamètre. Claude brise un caillou friable pour nous montrer sa composition : au milieu du cuivre et du fer, une épaisseur de magma. Comme un gros alfajor.

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...
Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Claude est un personnage hors du commun. Originaire de l’Arièche, il a été guide de montagne et moniteur de ski dans les Pyrénées, les Alpes et les Andes, avant d’étudier la géologie et la climatologie. Aujourd’hui, il se décrit comme « explorateur touristique », et organise des tours hors des sentiers battus. Il a participé à des expéditions extraordinaires ; près d’Esquel, un ami pilote l’a emmené en hélicoptère avec quelques amis scientifiques pour observer les volcans avant de redescendre à ski. Claude se fera un plaisir de vous répondre si vous voulez en savoir plus sur la Patagonie, son histoire, ses cultures  (Claude Domenc, domencskimountain@yahoo.fr/).

Claude nous renvoie vers quelques sites professionnels :

Nous passons de longs moments à planifier la suite de notre voyage sous les conseils avisés de Claude, dont c’est le métier d’organiser des tours de Patagonie. Il nous explique pourquoi depuis Esquel, le plus intéressant est de descendre directement à Ushuaia, et ensuite de remonter progressivement la Terre de Feu. En effet, si l’on veut profiter des principaux points d’intérêt de la Patagonie, mieux vaut la traverser du sud au nord que du nord au sud, car les connections sont meilleures en remontant. D’Esquel à Ushuaia, il y a 30 heures de voyage, sans compter les heures passées à la douane chilienne, et même pour nous qui sommes maintenant habitués aux longues distances, c’est beaucoup. C’est ce qui nous décide à nous séparer d’Ingeburg et à suivre Amélie et Ludovic qui s’arrêteront en chemin.

Mais surtout, c’est ce qui nous décide à remonter la Patagonie chilienne par la fameuse Carretera Austral, cette longue route de cailloux au milieu des Andes, plutôt qu’en bateau. Alors que nous écrivons ces lignes, dans un petit café de Chaiten, nous venons d’achever notre parcours sur cette route mythique… Et nous n’en regrettons pas un kilomètre !

Nous partons en sachant que nous ne reverrons probablement plus Ingeburg durant ce voyage. Mais rendez-vous est pris à Vienne. Esquel n’est qu’un petit bled dans la vallée, entre la steppe et la Cordillère. Mais pour nous, c’est un endroit à part. 

Esquel (21/12 - 26/12) : Me fui a ser feliz...

Commenter cet article

M
oh dis c est une vraie ambiance de pots
Répondre